LILIOM

Ce projet est issue de mon diplôme (DSAA) ; pour lequel je me suis intéressée à l’odeur dans le graphisme, il est né d’expérimentations sur les possibles rapports entre odeur, visuel et utilisateur. La pièce de Theatre Liliom, (dont Jean Bellorini propose sa vision sophistiqué et faussement naïve à la fois) se déroule dans une fête foraine. Cet univers proposé par la pièce est marqué de signes forts, la grande roue en est l’emblème. J’ai utilisé son principe rotatif comme rappel dans ce dispositif olfacto-visuel. Formellement les lamelles rappellent le pompom des jeux forains. A l’origine les fêtes foraines était annoncés dans les villages, mais ce sont les lumières et l’odeur des confiseries qui guidaient les habitant jusqu’au lieu. Ce fut longtemps l’odeur exotique de la noix de coco qui fut emblème de ces fêtes, mais depuis l’exposition universelle de saint louis en 1904 elle a été remplacé par l’odeur de la barbe à papa. Pour cet évènement culturel, la piece de theatre pourrait donc annoncer sont theme grâce à l’odeur. J’ai conçu ce dispositif scénographique pour immerger le futur spectateur dans une ambiance, et permettre l’émergence d’images mentale. La rotation déclenchée par l’utilisateur révèle un visuel et une odeur de barbe à papa. Face à une technologie de plus en plus présente dans notre quotidien, les enjeux liés à la mémoire de l’individu, me semblent être un questionnement pertinent au regard de l’évolution de nos modes de vie, nos usages. Notamment la délégation de données, voire de souvenirs plus grande que nous accordons aux supports numériques. Ces dispositifs, à leur façon, proposent de refaire confiance à la mémoire de l’utilisateur et l’impliquent dans le dispositif.

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